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Patrimoine culturel et séismes passés

du 6 janvier 2023 au 10 novembre 2023

Arnaud Montabert, maître de conférence à l'ENS Paris-Saclay

Phases de construction de la facade de l'église romane Sant'Agata dell Mugello (Toscane, Italie) identifiées par analyse stratigraphique.

Phases de construction de la facade de l'église romane Sant'Agata dell Mugello (Toscane, Italie) identifiées par analyse stratigraphique.

Le résumé de la conférence

Dans les zones sismiques, les contraintes s’accumulent le long de plans de failles. Passée une certaine limite, la faille rompt et libère une partie de l’énergie sous forme de vibration. C’est le séisme. La vie d’une faille se caractérise ainsi par la répétition au cours du temps, plus ou moins longue, d’une phase d’accumulation des contraintes, puis d’une phase de rupture. Cette répétition, ou période de retour est très inégale selon le contexte tectonique et difficile à prévoir. Dix ans, un siècle, un millier d’année, comment caractériser un séisme ancien avec des données instrumentales disponibles depuis seulement quelques dizaines d’année ?

Au cours des dernières décennies, plusieurs approches alternatives ont été développées. Historiens, archéologues, sismologues, et géologues tentent d’utiliser d’autres sources d’informations. Parmi elles, les bâtiments historiques, tels des "sismomètres de pierre" peuvent être utilisés pour témoigner de cette sismicité passée qu'ils ont enregistrée dans leurs murs sous forme de dégâts ou de réparations. Au cours des dernières années, notre équipe pluridisciplinaire a proposé une méthodologie innovante reliant l'archéologie de la construction, la sismologie et le génie sismique afin de démontrer que la caractérisation archéologique des réparations post-sismiques sur les bâtiments historiques peut permettre de déduire les principales caractéristiques du mouvement sismique.
Cette méthodologie sera illustrée à travers plusieurs cas d’étude couvrant des séismes de différentes périodes (néolithique, romaine, et médiévale). Les rôles de la caractérisation et de la modélisation des structures historiques en archéosismologie quantitative seront particulièrement discutés.



Le parcours d'Arnaud MONTABERT

Issu d'une formation pluridisciplinaire acquise durant la préparation d'un master de recherche en géophysique, puis en Sciences de l'Antiquité à l'Ecole Normale Supérieure, et d'une thèse sur la caractérisation du mouvement sismique des séismes historiques préparée au laboratoire de Géologie de l'ENS PSL, Arnaud Montabert développe ses travaux de recherche en archéosismologie à l'interface de la sismologie, de l'archéologie de la construction, et de la modélisation des structures anciennes.
En amont de son recrutement en octobre 2023 au DER Génie Civil et Environnement de l'ENS Paris-Saclay, il a réalisé deux postdoc : au laboratoire de Géologie de l'ENS (test et déploiement d'un parc de capteurs vélocimétriques low-cost facilement associables avec des mesures multiphysiques), et au Laboratoire de Mécanique Paris-Saclay (modélisation et étude du comportement des clochers médiévaux dans la région du Mugello (Toscane, Italie). Il a également développé des travaux de recherche à l'université Roma Tre de monitorage du bâtiments historiques médiévaux dans la région de Rome et de mise en oeuvre d'une nouvelle approche pour la segmentation d'images pour extraire des caractéristiques géométriques exploitables pour l'analyse stratigraphique et la modélisation de la maçonnerie ancienne.
Type :
Séminaires - conférences

Cycle de conférences

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