Le dimensionnement de structures soumises à un chargement extrême est encore de nos jours un point dur - et pourtant crucial - pour un ingénieur de bureau d'étude. Les codes de calculs industriels actuels ainsi que les lois de comportement utilisées ne permettent généralement pas d'appréhender dans sa globalité le problème.

Deux possibilités sont alors offertes à l'ingénieur :
- l'utilisation de formules plus ou moins empiriques associées à des modélisations simplifiées
- simulations numériques du problème local non linéaire avec peu ou pas d'influence du reste de la structure (réponse globale) sur la réponse locale.

Prenons par exemple le cas de l'impact d'un avion sur une structure en béton armée. Ce problème a été depuis longtemps étudié par l'ingénierie dans le cas d'installations sensibles (centrale nucléaire, ... ) mais restait un cas de chargement peu probable pour les autres bâtiments. Depuis les attentats du 11 septembre 2001, la probabilité d'un acte terroriste a non seulement change la nature des avions à étudier mais a également amené la communauté internationale à se poser ce type de problème pour des bâtiments de toutes natures. Les méthodes utilisées jusqu'à présent pour représenter les projectiles classiques [Riera, 1989] ne sont pas immédiatement transposables aux avions d'aussi grande taille et déformables que sont les avions commerciaux. De même, les méthodes de dimensionnement classiques [CEB, 1988] ne sont plus adaptées dans ces cas là. Il est donc important de pouvoir fournir de nouveaux outils qui leur permettront d'avoir une plus grande confiance dans leur calcul.

D'autres types de chargements extrêmes et des solutions de renforcement de structure en béton armé par des composites carbone seront également présentés. L'idée principale est alors toujours de décrire le comportement du matériau à l'échelle locale pour aller jusqu'au calcul de structure.

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